GIMP 3.0 : l’heure de la métamorphose pour l’alternative à Photoshop
Depuis des années, GIMP traîne une réputation un peu ambivalente : outil libre et gratuit, certes puissant, mais souvent jugé austère ou trop technique face au géant Adobe Photoshop.
Aujourd’hui, la version 3.0 marque une véritable renaissance. Nouveau souffle, nouvelle interface, nouvelles ambitions.
Une modernisation en profondeur
Dès les premières minutes, le changement se fait sentir. GIMP 3.0 adopte enfin GTK3, un moteur graphique moderne, qui lui offre une interface plus claire, plus fluide, et surtout plus agréable à utiliser. Fini les polices microscopiques sur les écrans 4K, adieu les clics hésitants : tout est plus net, plus intuitif, plus soigné.
Les outils répondent au doigt et à l’œil, la navigation est fluide, et les réglages sont plus accessibles sans sacrifier la puissance.
Les calques prennent de la profondeur
L’une des avancées les plus notables réside dans la refonte complète de la gestion des calques.
Désormais, on peut créer des groupes imbriqués, organisés en hiérarchies claires et modulables, ce qui change la donne pour les gros projets. On peut désormais naviguer en arborescence dans le panneau des calques, travailler avec des masques plus souples et des modes de fusion intelligents.
Le point le plus marquant est le recours aux calques non destructifs, il est possible de revenir sur les 200 derniers traitements appliqués sur l'image, voire revenir sur l'image d'origine.
Sous le capot, tout va plus vite GIMP 3.0 devient bien plus rapide et fluide. Les fichiers lourds s’ouvrent plus rapidement, les effets se prévisualisent en direct, et les opérations complexes ne figent plus l’écran. C’est un vrai plaisir de travailler sans interruption, même sur des projets volumineux.
Des outils plus fins, plus précis
Les outils classiques (pinceaux, sélections, transformation…) ont été polis, parfois repensés, pour offrir davantage de contrôle et de précision.
Les interactions avec les tablettes graphiques ont aussi été améliorées, pour le plus grand bonheur des illustrateurs.
"Je redécouvre mon propre flux de travail"
"J’avais toujours vu GIMP comme un plan de secours. Mais depuis la 3.0, j’ai été bluffé. L’interface est propre, moderne, et les groupes de calques imbriqués sont un vrai gain de temps. Je travaille sur des planches de BD et je peux enfin structurer mes fichiers comme je le faisais sous Photoshop, sans débourser un centime."
— Anaïs B., illustratrice indépendante
Il serait malhonnête de dire que GIMP 3.0 remplace Photoshop à l’identique.
Mais pour une immense majorité d’usages — photomontage, dessin, retouche, création graphique — il en fait largement assez, voire plus, pour peu que l’on apprenne à l’apprivoiser.
Et quand on sait que GIMP est entièrement gratuit, open source et disponible sur toutes les plateformes, il devient légitime mettre en question un abonnement mensuel si on ne vit pas exclusivement de la suite Adobe.
La suite Afinity et Gimp ébranlent sérieusement le monopole de Adobe.
Il reste que le temps d'apprentissage pour un nouveau logiciel peut être dissuasif et coûteux pour une entreprise déjà accoutumée aux logiciels de Adobe.
L'Algonaute collabore à l'association "Les Métiers du Numérique" ayant pour butde promouvoir et faire connaître les métiers du numérique auprès des entreprises de Suisse romande et renforcer les échanges entre les entreprises formatrices, les apprentis et les écoles professionnelles.
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